
« Balade matinale entre les blocs de béton.
Leurs gros corps monopolisent l’espace
et produisent des sons de baleines.
Les détritus jonchent le sol pour dessiner des poèmes.
Malgré tout l’herbe pousse encore
entre les sacs plastiques.
Cohabitation forcée dont il restera les traces »
Présentation — Périphéries
Périphéries rassemble des textes courts qui tournent autour de la ville, des zones marginales, de ce qui entoure sans jamais vraiment contenir. La forme est simple, souvent fragmentaire, avec une attention au rythme et au vide. Les poèmes avancent par touches, observations, sensations brutes. C’est un travail qui laisse de la place, sans chercher à tout dire. On retrouve, en filigrane, la même logique que dans les peintures d’immeubles : des structures posées dans un grand vide, comme des tentatives de figer un lieu ou une sensation de passage.
